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L’ajout de Jason Donville comme directeur sur le conseil d’administration a renforcé plus que jamais ma conviction dans la stratégie d’acquisition de Ackroo. Jason a un historique de rendements assez impressionnants, ayant été un investisseur hâtif dans MTY Group (100 baggers), Constellation Software et Enghouse Systems. Ses compétences en allocation de capital devrait bien s’apparier avec la vision de Steve et ses talents d’opérateurs.
Il y a des tendances fortes en train de se dessiner dans l’industrie du POS, paiement et e-commerce. Ackroo n’essaie pas de réinventer la roue et de se positionner comme un innovateur, l’entreprise a adopté une approche conservatrice d’acquisition de revenus, de technologies et de talent. Le taux de désistement des clients est de seulement 3% (et c’est aussi vrai pour la compétition), donc ne vous attendez pas à une croissance organique élevée malgré le fait que la plateforme de Ackroo continue de s’améliorer, notamment grâce à l’intégration avec Clover Flex (première fois que la compagnie a un vrai produit “self-serve”).
Ackroo devrait finir l’année avec environ 4.5M$ en revenus et 450K$ en BAIIA. La compagnie avait guidé pour des chiffres plus élevés en début d’année car Steve Levely (PDG) comptait réaliser une acquisition en cours d’année. Ce n’est pas arrivé et je ne crois pas que ça va se produire pour un autre 3 à 6 mois. Avec l’ajout de Jason, le conseil d’administration a décidé de prendre une approche plus patiente afin de s’assurer que la prochaine acquisition d’envergure est un coup de circuit. Ceci dit, j’aimerais bien voir 2-3 petites acquisitions d’ici là…
La stratégie d’acquisition de compagnies logiciels en marketing présente des métriques très attrayantes. Ackroo peut acquérir de plus petits compétiteurs à 1-3x les revenus avec près de 50% des ventes contribuant au BAIIA. On parle de revenus hautement récurrents, à marges brutes élevées avec un taux de désistement très bas. Alors pourquoi est-ce que les prix d’acquisition sont aussi faibles? Parce que leurs compétiteurs sont trop petits pour atteindre la taille nécessaire afin de réaliser des économies d’échelle sur les frais fixes de ventes, marketing et support à la clientèle, de R&D et de frais généraux et d’administration. Qu’est-ce qui est encore plus excitant? Il y a des dizaines et des dizaines de compagnies dans cette situation, à la recherche d’une stratégie de sortie.
2019 - Le management m’a mentionné qu’ils croient être en mesure de couper un autre 500k$ de coûts reliés à l’acquisition de KESM/Loyalmark. Ajoutons 10% de croissance organique, et sans tenir compte de potentielles acquisitions, je vois 5M$ de revenus et environ 1M$ de BAIIA dans mon scénario de base.
Ackroo se transige donc à un ratio VE/BAIIA de ~8x sur mes prévisions 2019 à sa première année comme compagnie profitable, le tout avec un potentiel de levier opérationnel énorme au fur et à mesure que l’entreprise grossit.
Je n’ai jamais été aussi optimiste sur les perspectives de Ackroo depuis que je suis actionnaire, c’est-à-dire depuis janvier 2015. Les quatre dernières années ont été souffrantes, mais ma patience devrait finir par payer grandement.
Divulgation: Je possède personnellement des warrants de Ackroo Inc. (AKR.v) et le Fonds Rivemont Microcap, pour lequel je suis consultant/analyste, détient une position également.